S’occuper d’un parent, qui sont les aidants familiaux ?

Beaucoup de familles se retrouvent confrontées à la perte d’autonomie ou une situation de handicap d’un parent proche. Parfois, la seule solution est de s’occuper de son parent (père, mère, conjoint, enfant, etc.) au quotidien. C’est ce qu’on appelle être un aidant familial.

D’après une étude publiée en 2020, la France compte plus de 11 millions d’aidants, dont 62% sont en activité et 58% des femmes.

Qu’est-ce qu’un aidant familial ? Que prend-il en charge ? A-t-il le droit à des aides ? Nous répondons à toutes vos questions.

Qu’est-ce qu’un aidant familial ?

Désormais, s’occuper régulièrement d’un parent est reconnu par l’État depuis 2016. Le statut d’aidants familiaux  concerne donc les personnes qui assurent de manière régulière et dans le temps l’accompagnement d’un proche qui n’est plus capable d’assurer lui-même les principaux actes de la vie quotidienne (perte d’autonomie, maladie, handicap, etc.), et ce, quel que soit l’âge de la personne aidée (enfant, personne âgée, adulte en situation de handicap ou de maladie grave, etc.) et de l’aidant.

Quelle aide apporte un aidant familial ?

Le rôle d’un aidant pour soutenir une personne proche se retrouvant dans l’incapacité d’effectuer elle-même certains actes de la vie quotidienne peut donc être varié et intervenir en sus ou à la place de professionnels (aide-soignant, aide à domicile, etc.) :  

  • les gestes de la vie quotidienne, comme s’habiller ou  faire sa toilette ;
  • l’entretien du domicile (lessive, ménage, petits travaux d’entretien, entretien du jardin, etc.) ;
  • les courses et achats ponctuels ;
  • la préparation et/ou l’aide à la prise des repas quotidiens ;
  • la coordination des soins avec les professionnels de santé ainsi que l’accompagnement et le suivi des rendez-vous médicaux ;
  • la gestion administrative du proche ;
  • etc.

Quelles sont les aides en faveur des aidants ?

Parce qu’aider un parent au quotidien, en plus de ses propres affaires personnelles et une activité professionnelle, n’est pas sans conséquence sur la vie de l’aidant, certains dispositifs à destination des aidants existent.

  1. Le droit au répit : une aide financière de 500 euros maximum par an pour l’accueil temporaire (quelques heures ou plusieurs jours) du proche aidé en structure d’hébergement.
  2. Le congé de proche aidant salarié : à demander à son employeur, de trois mois maximum (renouvelable à hauteur d’un an) pour aider un membre de la famille jusqu’au 4ème degré et présentant une invalidité d’au moins 80%.
  3. L’allocation de proche aidant une personne handicapée ou dépendante de 43,83 euros par jour pour une personne vivant en couple ou à 52,08 euros par jour pour un célibataire.
  4. La retraite de proche aidant : elle permet à l’aidant de valider des trimestres de retraite.

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